samedi 31 mars 2012

The Men Who Stare At Goats (2009, Grant Heslov)

Mon premier visionnement de The Men Who Stare At Goats a été fort décevant. En faite, la bande-annonce promettait une comédie complètement hilarante que je n'ai pas retrouvée en visionnant le film. Avec un peu de recule, j'en suis venu à la conclusion que des facteurs externes avaient pu être en cause. Par exemple, la fatigue. J'étais si endormi lors de mon visionnement qu'il est possible que cet état de fatigue ait eu un impact sur le non-plaisir de mon écoute. J'ai donc offert une nouvelle chance à Grant Heslov: celle de regarder son long-métrage à une seconde fois afin de lui attribuer une note définitive potentiellement meilleure que la dernière fois. Est-ce que la fatigue était réellement la cause de ma déception face à ce long-métrage? Un tantinet.

Bob Wilton, journaliste en Irak, n'a plus aucun bon sujet sur lequel écrire. Un jour, il fait la rencontre de l'homme qui changera sa vie. C'est un soldat américain de la New Earth Army luttant contre le terrorisme. En faite, ce qui rend Lyn Cassaday aussi intéressant, c'est qu'il combat avec des pouvoirs mentaux que seuls les membres de l'unité possèdent (aussi appelé les Jedi Warriors par Cassaday lui-même). Wilton décide alors de partir en mission avec cet homme mystérieux afin d'en écrire un article pour le journal.

D'abord, il faut avouer que le principal défaut de cette comédie est son ton monotone et trop sérieux. C'est décevant étant donné que sans cet inconvénient, The Men Who Stare At Goats aurait pu devenir un excellent long-métrage. Effectivement, le film possède plusieurs jokes hilarantes. J'adore l'humour absurde dans ce genre-là, alors c'était presque gagné d'avance pour ma part! Le problème dans tout ça étant justement son côté trop sérieux. On dirait que Grant Heslov et ses producteurs n'ont pas voulu assumer le côté flyé de The Men Who Stare At Goats. Il est possible aussi qu'ils aient seulement cru que ça allait être plus amusant de cette façon, mais ils se sont vraiment trompés si tel est le cas. Certes, quelques moments restent drôles malgré tout (par exemple le speech de George Clooney sur les Jedi Warriors), puisque ceux-ci demandaient une certaine neutralité d'ambiance pour être appréciés. Cependant, ce rythme monotone est abusif et on en vient à ne plus être sûr si on doit rire ou non tellement qu'il n'y a ni l'intonation ni l'atmosphère d'un bon film de comédie.

D'un autre côté, même si le côté comique est rebuté par ce manque d'assurance, ça ne rend pas ce long-métrage complètement raté et loin de là! En commençant par les acteurs qui sont plus que performants dans leur rôle! Ewan McGregor qui, même en dehors de Star Wars, réussit à jouer des padawans; Jeff Bridges qui se démarque facilement parmi les autres par son caractère dynamique et Kevin Spacey qui est, une fois de plus, à la limite de l'excellence même si son personnage est peu présent. Stephen Root est également fort amusant dans son rôle de Gus Lacey. Malgré tout, le mérite revient quand même à Clooney qui est plus que crédible en homme totalement calme et sûr de ses croyances aussi absurdes soient-elles!

Outre tout ça, l'histoire contient autant de haut que de bas. En faite, la première moitié du film est relativement bien, alors que plus le film avancera, plus il n'ira nul part.  Même si ce n'est pas nécessairement comique à cause des erreurs énumérées deux paragraphes plus haut, le début reste pertinent. Pour ses dialogues incroyables, mais aussi pour cette histoire avec la genre de secte des Jedi Warriors. Certes, ce genre de concept à déjà été vu ailleurs, mais pas de cette façon-là. Le tout est accompagné de plusieurs musiques fabuleusement choisis et d'une réalisation impeccable (d'accord, j'exagère un peu, mais les plans sont assez bien pensés). Malheureusement, il y a quelques éléments qui viennent gâcher le tout encore une fois: les multiples flashback et la voix en background. Si ces deux techniques rendent parfois The Men Who Stare At Goats plus intéressant à voir, les trop nombreux flashback finissent par couper grandement le rythme (notamment pour les quelques scènes d'action), alors que la voix en arrière plan n'est pas toujours nécessaire et enlève un peu d'ambiance.

Par malheur, Peter Straughan, responsable du scénario de The Men Who Stare At Goats inspiré du livre de Jon Ronson, n'améliora pas la cause du film avec sa finale. Au contraire même! Le long-métrage qui était d'abord une comédie totalement absurde et loufoque prend soudain une tournure au drame sentimental terriblement inintéressant, s'enfonçant alors de plus en plus dans le ridicule (au mauvais sens du terme cette fois!) et le gros cliché. Ce qu'est d'ailleurs la dernière scène: un gros cliché bien ordinaire!

Je continuerai à défendre ce point, The Men Who Stare At Goats n'est pas une mauvaise comédie. Grant Heslov n'a seulement pas réussit à exploiter le potentiel de son film comme il aurait dû le faire. Plusieurs qualités persistes, mais malheureusement pas assez pour passer par-dessus le manque de professionnalisme et ainsi apprécier l'oeuvre comme on le devrait.

Julien English
2.5/5

2 commentaires:

  1. Dis, as tu vu Battleship ?

    http://​nonuncadecirnunca.blogspot.fr/

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    1. Non, je n'ai pas encore vu Battleship. En faite, il sort seulement le 18 mai au Québec (ou dans les alentours).

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