mercredi 25 avril 2012

Scott Pilgrim Vs. The World (2010, Edgar Wright)

Depuis 2004, avec Shaun Of The Dead qui se veut l'une des meilleures comédies horrifiques réalisées, j'ai beaucoup d'estime pour Edgar Wright. En 2010, il sort son nouveau film: une adaptation des comics de Scott Pilgrim. À vrai dire, je ne tripe pas du tout sur les livres qui sont pourtant un match parfait entre un manga et un comic book. Par contre, étant réalisé par Wright, il allait bien falloir que je visionne ce long-métrage un jour! L'occasion s'est finalement présentée et je ne regrette absolument pas mon achat de Scott Pilgrim Vs. The World!

Scott Pilgrim, jeune homme de 22ans rencontre la fille de ses rêves (au sens propre et figuré!): Ramona Flowers. Cependant, le bassiste du groupe Sex Bomb-omb ne pourra avoir une relation amoureuse stable avec Ramona qu'après avoir vaincu les sept ex de celle-ci. S'enchaînent donc des affrontements sans merci contre chacun de ces ex aux personnalités bien différentes.

Certains d'entre vous êtes déjà au courant de mon côté extrêmement nostalgique en terme de jeux-vidéos. En faite, disons seulement que je m'amuse davantage (et de loin) à un bon vieux Super Mario Bros, Mortal Kombat, Kirby's Adventure ou Teenage Mutant Ninja Turtles III plutôt que n'importe quel Dead Space, Gears Of War ou Call Of Duty du moment. Tout ça pour dire que, pour moi, les nouvelles technologies n'égalent aucunement l'amusement que j'ai devant une merveilleuse console 8-bit. En gros, tout ça pour dire que Scott Pilgrim Vs. The World partait déjà avec un avantage! Particulièrement lorsque le film n'était même pas encore commencé et que le logo d'Universal Pictures est apparu en pixel avec une musique de fond de Nintendo: J'ai tout de suite su que Scott Pilgrim allait avoir un petit quelque chose d'accrocheur!

Ce qu'on ne peut s'empêcher de remarquer en partant, c'est le style bande-dessiné omniprésent qui se démarque sous plusieurs aspects. C'est d'ailleurs ce qui fait de Scott Pilgrim Vs. The World un film si charmant et original. Paradoxalement, c'est aussi l'un de ses plus grands défauts! Effectivement, ce style comic book permet au réalisateur de laisser aller pleinement son imagination afin de nous épater et nous embarquer le plus possible dans l'univers de Scott Pilgrim. Passant par des grosses onomatopées qui apparaissent à certains moments (vous savez, des POW! qu'on retrouve en quantité incroyable dans les Dragon Ball, les Batman ou même les Scott Pilgrim, tout simplement!) à des petits cœurs ou autres dessins fictifs pour alimenter quelques scènes. Je trouve ce genre de touches vraiment amusantes à voir! Cependant, le film réussit tristement à en abuser, ce que je n'aurais pas cru possible. Il y en a une panoplie à chaque seconde, ce qui fait perdre de l'impact à cet aspect pourtant si intéressant! La première heure n'est pas si mal, mais après deux heures d'abus technique, on en vient à la conclusion qu'on se serait contenté de moins. De plus, il faut avouer que les effets spéciaux ne sont pas les plus réalistes! D'accord, ça fit avec l'ambiance BD du film, mais parfois c'est trop. Bref, je ne veux pas terminer ce paragraphe sur une note négative, puisque sans aucun doute que c'est ce qui rend Scott Pilgrim Vs. The World aussi intéressant à découvrir visuellement.

À part de tout ça, côté scénario, il est difficile de juger. Il y a tellement pleins d'autres choses à regarder dans Scott Pilgrim qu'on ne s'y attarde pas énormément en faite. Ce n'est pas que le scénario est nul, il est seulement basique: Un ado qui tombe amoureux d'une fille et doit vaincre ses ex. On ne s'en éloigne jamais, c'est vraiment ça l'histoire. Par contre, on ne peut blâmer les scénaristes d'avoir été le plus fidèle possible aux comics de Bryan Lee O'Malley dans une durée de film acceptable, soit deux heures. Puis, malgré tout, Scott Pilgrim Vs. The World arrive à surprendre. Les combats auraient facilement pu se répéter, tombant dans une sorte d'auto-pilote, mais ce n'est pas le cas. D'ailleurs, j'adore ces affrontements! Chacun d'eux possède sa touche d'originalité qui les différencie bien les uns des autres. Pour faire un retour bref sur les comics, je crois que c'est l'une des adaptations les plus réussies. Rares sont les films adaptés de BD qui le sont aussi bien et, encore mieux, les surpassent! Les fanatiques des livres de Scott Pilgrim ne seront probablement pas d'accord avec moi sur ce point, mais n'appréciant pas vraiment les bandes-dessinés, je trouve le long-métrage sacrément meilleur!

Sinon, Scott Pilgrim Vs. The World est simplement hilarant. Je ne compte même pas les fois où j'ai éclaté de rire! Ce n'est pas le genre de comédie qu'on a l'habitude de voir. C'est un humour un peu particulier qui ne plaira peut-être pas à tous, mais c'est bien là que je reconnais le Edgar Wright que j'apprécie tant! La comédie repose aussi beaucoup sur les panoplies de références aux jeux-vidéos. Ce film fera sans aucun doute plaisir aux gamers old school comme moi pour cette raison d'ailleurs. Il y a énormément de références à toute sorte de vieux jeux, je suis presque certain d'en avoir manqué une coupe! Pour les grands joueurs de jeux de Nintendo, ça ne pourra qu'aider à apprécier l'oeuvre davantage. D'un autre côté, je me demande si Scott Pilgrim est aussi amusant pour quelqu'un qui n'a jamais touché à un NES de sa vie. Parce que même si plusieurs blagues sont compréhensives du grand public, je doute que tout le monde comprendra pourquoi les ennemis se transforment en cennes à leur mort ou encore les Meta Boss! Quoi qu'il en soit, mon côté nostalgique des vieilles consoles m'a permis de trouver mon compte dans ce film et de me donner envie de me retaper quelques classiques!

Malheureusement, il fallait bien que Scott Pilgrim Vs. The World possède ses défauts! À part d'abuser légèrement de son style pourtant si original, l'intégration de ''vraies'' BD est plutôt inutile. En effet, il y a deux-trois scènes où des pages de bande-dessiné nous sont présentées, souvent en tant que flashback. Le film est lui-même suffisamment manga visuellement pour se passer facilement de pages comme celles-là. Ce n'est pas grand chose, mais tout de même! D'un point de vue plus général, les acteurs sont plutôt ordinaires. En faite, Michael Cera est parfait dans le rôle titre et Mary Elizabeth Winstead est relativement aussi jolie qu'excellente! Par contre, c'est au niveau plus secondaire que ça se gâte un peu. J'ai trouvé la majorité des acteurs secondaires plutôt banals malgré quelques exceptions. Pour ce qui a trait à la soundtrack, la chanson principale est répétitive et trop souvent jouée d'après moi. J'adore la musique rock, mais ce genre de punk de garage m'attire plus ou moins.

En conclusion, Scott Pilgrim Vs. The World est un film bien unique et original qui ne manque pas de nous faire rire autant que possible. Les gamers apprécieront particulièrement pour son lot de références en tous genres, alors que les autres se réjouiront plutôt dans le côté très entraînant et l'univers fort amusant de Scott Pilgrim. Edgar Wright montre à nouveau son talent, cette fois-ci dans autres choses qu'une parodie, en nous offrant ce long-métrage. C'est le genre de petit film sympathique que l'on visionne pendant un dimanche soir avec un bol de pop corn et un excellent pepsi: just enjoy!

Julien English
4/5

6 commentaires:

  1. Continue ton bon travail =D on aime ca !

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  2. ; Je le finis à l'instant et c'est habituellement exactement le genre de film dont j'ai horreur, pourtant, et étrangement, j'ai adoré et pas mal rigolé, malgré une fin à rallonge à partir du dernier combat et en particulier la scène finale, où j'ai, je le reconnais, commencé à souffler.

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    1. Comme quoi parfait il faut prendre des risques dans la vie! Edgar Wright a un humour particulier que j'adore, mais je ne m'attendais pas non plus à rire autant. Cependant, je ne suis pas nécessairement de ton avis pour la scène finale. Elle a réussit à me captiver malgré sa baisse d'intérêt.

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  3. Dire qu'il existe un fin alternative (ben en faite, la fin originale) où Scott décide de prendre la belle chinoise au lieu de Mary Elizabeth Winstead. Je trouve mieux la fin originale!

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    1. Ouff, si j'aurais le choix entre la petite jeune asiatique hystérique ou bien la belle Winstead, sans aucun doute que je choisis la deuxième!

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