vendredi 13 juillet 2012

Friday The 13th (1980, Sean S. Cunningham)

Ce soir est un soir particulier. Plus précisément, un soir de vendredi 13! Certains superstitieux ont peut-être préféré ne pas sortir de chez eux aujourd'hui, alors que pour d'autres, ce n'était qu'un jour de la semaine ordinaire. Cependant, que l'on adhère ou non à ce genre de croyance populaire, il est toujours intéressant de visionner un bon petit film relatif à une occasion particulière comme celle-là! C'est pourquoi je vous offre, en ce vendredi 13, ma critique du premier film de la franchise d'horreur culte Friday The 13th!

Après l'assassinat sadique de deux moniteurs par un tueur inconnu, le camp de Crystal Lake ferme ses portes. Ce n'est que plusieurs dizaines d'années plus tard, le vendredi 13 de 1980, qu'il sera rouvert par Steve Christy qui engagera alors de nouveaux moniteurs. Pourtant, les habitants environnant semblent croire qu'une malédiction plane sur Crystal Lake et les jeunes auraient peut-être dû écouter leurs conseils avant qu'il ne soit trop tard.

Comme vous pouvez le constater par son résumé, Friday The 13th ne se base aucunement sur son scénario pour innover. En faite, la série au complet ne s'est jamais vraiment forcée pour construire une histoire sensationnelle et complexe. Malgré tout, c'est bien là le succès de Sean S. Cunningham! Son film, planant grandement sur la réussite de Halloween sortie deux années plus tôt, est efficace dans sa simplicité. On a voulu mettre en scène une gang de jeunes qui se font sauvagement tuer dans les bois et c'est ce qu'on a fait!

De toute façon, on ne doit pas regarder un Friday The 13th pour son scénario. Et ce n'est pas parce que l'histoire reste relativement banale que le film n'est pas réussit. Effectivement, le long-métrage de Cunningham repose surtout sur son ambiance particulière et son côté technique pour se démarquer un tantinet soit-il.

Très sincèrement, je dirais que Friday The 13th est le slasher représentatif du genre. Certes, pas le meilleur, mais celui qui présente les choses exactement comme l'idée du slasher movie classique des années 80 auquel on pense aux premiers abords. Premièrement, un peu comme abordé ci-haut, pour son concept du tueur en forêt perdue. C'est devenu tellement un gros cliché aujourd'hui que ça en devient très caricatural. Mais c'est ça la beauté de ce film. Puis, autour de ce concept, nous est apportée une ambiance bien malsaine, une musique magnifiquement stressante et des effets spéciaux plutôt intéressants. De toute façon, avec Tom Savini au maquillage et effets sanglants, on n'aurait pas pu s'attendre à moins que ça!

Par chance, puisqu'à part son atmosphère, Friday The 13th est grandement apprécié par ses fans pour ses meurtres originaux et sanglants. Je m'abstiendrai d'exemples pour vous laisser découvrir l'excellente mise en scène qui est associée à chacun d'eux, mais disons que dans une perspective en premier plan, les mises à mort sont très bien réalisées. Elles devraient spécialement réjouir les amateurs de bon vieux gore à l'ancienne!

Cependant, il faut avouer que le film a assez mal vieilli. Il est donc possible que ça en déçoive plus d'un. Je crois que pour apprécier un Friday The 13th, il faut à la base avoir un certain intérêt pour les films d'horreur et être ouvert aux longs-métrages de ces années-là. Personnellement, je trouve que ce premier volet possède ses points forts. Mais même si je lui accorde également son statut de film culte, ça ne veut pas dire qu'il ne possède aucun défaut!

En premier lieu, j'ai de la difficulté avec les poursuites muettes. Vous comprendrez mieux lorsque vous regarderez le film, mais pendant que le tueur approche ses victimes, celles-ci ne parlent pas et ne crient pas même lorsque poignardées! D'accord, il est possible que dans une mise en situation réelle, les victimes ne disent pas un mot. Cependant, dans le film, je trouve que ça donne un résultat un peu ridicule.

À l'inverse, il y a quelques scènes ou les acteurs parlent aux tueurs en regardant directement la caméra, ce dernier ne leur répondant pas. On comprend bien que le boogeyman ne fait qu'ignorer ses victimes, mais filmées dans cette vue à la première personne, ça rend ces quelques scènes relativement ridicules et plutôt sans intérêt. D'autant plus que les acteurs font peu crédibles dans ces moments de jeu solo!

Heureusement, en dehors de ces scènes, les acteurs sont acceptables. Je dirais même qu'ils sont majoritairement moins pire que plusieurs prétendus acteurs de slasher de nos jours! Adrienne King fait partie de celles qui se démarquent le plus. À noter aussi Kevin Bacon dans l'un de ses premiers rôles au grand écran! Autrement, Betsy Palmer réussit à sortir elle aussi du lot malgré son apparition très brève!

Pour ce qui est de leur personnage, il est vrai de dire qu'ils sont extrêmement stéréotypés. Pourtant, ce n'est pas si grave. D'abord, puisque ça match parfaitement dans le slasher movie référentiel pur. Ensuite, parce que le déroulement progressif du film permet au moins de développer davantage ces personnages et de nous familiariser avec eux avant de les éliminer. Ce qu'une fois de plus, les slashers d'aujourd'hui oublient souvent de faire!

Pour ce qui est du punch final, il est assez intéressant et surprenant pour quelqu'un qui ne le connait pas déjà. Par contre, l'affrontement qui s'en suit tombe légèrement dans le ridicule. Bon, rendu là, on pardonne un peu. Rare sont les gens qui vont regarder ce Friday The 13th pour avoir réellement peur. On recherche davantage le petit divertissement et c'est ce que l'on obtient. C'est bien ce qui compte, à travers ses défauts! Et puis, au fond, le réel twist ending termine sur une excellente note qui donne envie de savoir ce que donnera Jason dans Friday The 13th Part II!

En bref, ne vous attardez pas à cette série si le genre ne vous attire pas particulièrement. Par contre, les fanatiques de ces slashers 80's devraient se précipiter à sa location si ce film culte horrifique manque toujours à leur culture cinématographique, puisque Friday The 13th possède tous les éléments qui font du slasher movie le genre prédominant des multiples légendes urbaines sur les tueurs sadiques dans les camps de jour autour du feu!

Julien English
3.5/5


*Dans la même série:

Friday The 13th (1980, Sean S. Cunningham)
Friday The 13th Part II (1981, Steve Miner)
Friday The 13th Part III (1982, Steve Miner)
Friday The 13th: The Final Chapter (1984, Joseph Zito)
Friday The 13th: A New Beginning (1985, Danny Steinmann)
Friday The 13th Part VI: Jason Lives (1986, Tom McLoughlin)
Friday The 13th Part VII: The New Blood (1988, John Carl Buechler)
Friday The 13th Part VIII: Jason Takes Manhattan (1989, Rob Hedden)
Jason Goes To Hell: The Final Friday (1993, Adam Marcus)
Jason X (2001, James Isaac)
Freddy Vs. Jason (2003, Ronny Yu)
Friday The 13th (2009, Marcus Nispel)

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