dimanche 3 mars 2013

The Lorax (2012, Chris Renaud)

Soyons sérieux. Un film d'animation sur une petite bouboule orange de moins d'un mètre avec une gigantesque moustache en-dessous du nez. C'était écrit trois fois dans le ciel que j'allais devoir jeter un oeil sur ce film-là! Je veux dire... je suis si facilement achetable en terme d'animation... je ne pouvais quand même pas me tromper avec The Lorax... right?

Thneedville est une ville où tout est constitué de plastique, de métaux et autres éléments artificiels sans la moindre trace d'un végétation naturelle. Alors qu'un jeune homme répondant au nom de Ted fait la connaissance de Audrey, une fille pour laquelle il tombe totalement en amour, celle-ci lui apprend l'existence de vrais arbres authentiques tout autour de la ville. C'est ainsi que Ted, déterminé à impressionner sa charmante voisine, part à la recherche de ces mystérieux arbres colorés.

Vous savez, le pire dans tout ce qui suit, c'est que j'étais totalement prêt à vider toute mon énergie pour défendre ce film d'animation du mieux que je le pouvais contre les critiques qui s'en donnent à coeur joie pour le démolir! Puis, je me suis rendu compte que j'ai rarement eu autant d'attentes pour un film m'ayant autant déçu.

D'abord, on doit anticiper quelque chose de bien différent du livre. Effectivement, cette adaptation cinématographique se permet beaucoup de liberté en n'empruntant que les grandes lignes de l'histoire originale. Ce n'est pas un problème en soit, puisque l'histoire du Lorax est plutôt courte à la base. En fait, la première partie du film ressemble un peu à l'oeuvre originale du Dr. Seuss, mais le film ne cesse de s'en éloigner de plus en plus à mesure qu'il défile. Néanmoins, le scénario aurait pu être beaucoup mieux que ça! J'ai eu l'impression que les producteurs n'avaient plus d'idées, alors ils ont remplit le long-métrage d'éléments inutiles pour atteindre un temps raisonnable d'une heure et vingt.

Entre deux plans, on assiste aussi à des scènes musicales. Avec Zac Efron et Taylor Swift qui prêtent leur voix aux personnages principaux, il fallait bien s'en entendre. Qu'à cela ne tienne, ces scènes s'avèrent clairement les moins intéressantes du long-métrage! Non seulement les chansons n'ont rien de captivant, mais il n'y en a même pas suffisamment pour pouvoir affirmer que The Lorax est un film musical, de telle sorte que ces moments sont d'une grande inutilité et pratiquement hors sujet.

Tout ça est bien dommage, puisque The Lorax avait toutes les chances de son côté pour offrir quelque chose d'amusant. Entre autre, le personnage extrêmement attachant qu'est le moustachu orangé! Encore bien plus vivant et coloré que dans le livre du Dr. Seuss, le Lorax représente clairement le point fort du long-métrage d'animation. D'ailleurs, j'aurais préféré que l'histoire se concentre autour de ce personnage plutôt que de s'éloigner inutilement dans le monde en plastique. C'est à croire que le Lorax est secondaire au déroulement du film. Pourtant, avec une telle commercialisation, je m'anticipais de le voir un peu plus souvent!

Cependant, enlever de la présence au Lorax n'est qu'une chose. Introduire le personnage de Audrey au scénario en est une autre. Elle n'apporte absolument rien d'autre qu'une petite histoire d'amour kitsch qui n'aurait pas dû avoir sa place. Je dois admettre apprécier grandement le livre original, et je me demandais bien comment les producteurs allaient étirer le concept sur une durée de film acceptable. Malheureusement, ce fût en prenant beaucoup trop de liberté.

De façon générale, la morale sur la pollution y est conservée. Je dirais même exagérée! On essaie tellement d'en faire trop et de focuser dessus qu'on perd grandement de son impact. C'est d'ailleurs ainsi que la finale sera bombardée de clichés pathétiques pour terminer sa course de façon un peu trop conventionnelle.

Dans un autre ordre d'idée, même si le film ne se rattrapera pas avec son humour maladroit qui plaira sans doute au jeune public, mais laissera bien indifférent le spectateur adulte, The Lorax réussit quand même à époustoufler avec ses décors et la beauté de l'animation. En effet, le long-métrage est d'une qualité épatante visuellement!

Bref, ce film n'est pas nécessairement gâché et il n'empêchera pas de passer un bon moment. Cependant, m'ayant autant découragé pour n'avoir pas grand chose d'autre à offrir qu'un Lorax peu présent et une belle animation, je continuerai de lire les quarantaines de pages illustrées du Dr. Seuss qui s'avèrent bien plus pertinentes et intéressantes que cette adaptation.

Julien English
2/5

2 commentaires:

  1. Ce film m'intéressait au début, mais quand j'ai su que ce ne serait pas un film en 'live' comme le Grincheux ou Le Chat dans le Chapeau... j'ai débarqué!

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    1. Tout à fait le contraire de moi, finalement! J'aurais été très hésitant à le voir en live-action, mais en animation les possibilités de faire quelque chose d'intéressant étaient multiples.

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