lundi 17 juin 2013

The Car (1977, Elliot Silverstein)

Road movie de 1977, The Car pu les débuts de Spielberg à plein nez! En effet, il ne fait absolument aucun doute que le thriller de Elliot Silverstein a été grandement influencé par Duel, un film de 1971 que je ne me tanne jamais de revoir même s'il est loin d'être parfait. The Car a un peu le même impact sur moi. Il n'équivaut absolument pas le road movie de Steven Spielberg, mais il est presque aussi divertissant pour des raisons pourtant bien différentes!

Santa Ynez est une petite communauté bien paisible de l'État d'Utah. Du moins, jusqu'à ce qu'une vieille voiture noire aux vitres complètement teintées pointe le bout de son bumper dans le désert des environs. Après la mort de quelques victimes malchanceuses, les shérifs de la région commencent à s'interroger sur la nature de cette fameuse voiture mystérieuse et de son conducteur fou qu'ils doivent à tout prix arrêter.

Je savais bien à quoi m'attendre. Avant de commencer le film, je me suis versé un gros litre de Pepsi dans un verre, et je suis aller m'asseoir avec deux-trois sacs de pop corn extra beurre. Je savais bien que le film qui commençait sous mes yeux n'allait être rien d'autre que cheesy! Je m'attendais à voir un long-métrage tellement mauvais, et ce fut le cas. D'ailleurs, il m'a suffit de voir l'ouverture pour en avoir la certitude. Le film est tellement ridiculement à chier, que ça m'a diverti pendant toute son heure et demi!

Quand je dis que The Car est cheesy, je pèse mes mots à grands coups de masse. C'est tellement ridicule que j'en félicite l'équipe technique d'avoir réussi un aussi beau gâchis amusant! À commencer par son casting. Que ce soit le père de Josh Brolin, James Brolin, Kathleen Lloyd, Ronny Cox, John Marley ou R.G. Armstrong, aucun des acteurs ne fait réellement crédible et leur performance est totalement risible. Pour vous donner une petite idée de la chose, la palme de la crédibilité revient sans doute à la merveilleuse moustache de Brolin, c'est bien pour dire!

Dans ce même ordre d'idée, le scénario est tout aussi cheesy avec ses milliers de péripéties et retournements prévisibles. À peu près toutes les répliques et one-liners des personnages le sont également. Même constat pour la direction de Silverstein qui tente de reproduire maladroitement le talent de ces grands maîtres de l'époque plus populaires que lui! Malgré tout, c'est bien cette maladresse qui fait tant le charme de The Car! Le scénario est cliché à souhait et il ne faut pas s'attendre à avoir peur malgré son étiquette horrifique. Ce film d'Elliot Silverstein n'a rien d'autre à offrir qu'un divertissement soutenu par les soupirs étouffés par nos rires.

En gros, si vous cherchez réellement un film de qualité, passez votre chemin. Des défauts, The Car en a à profusion et je mentirais si je disais qu'il mérite absolument d'être vu. D'ailleurs, il ne vaut probablement même pas la note que je lui accorde si j'y réfléchi davantage! Par contre, si vous voulez passer la soirée devant une belle Lincoln noire tueuse avec un son de moteur particulièrement exaltant, capable de sauter en tournant par-dessus un autre char pour atterrir sur ses quatre roues, The Car est un bon choix à considérer.

Très loin d'être un incontournable, le métrage de Silverstein contient plus d'un tour dans son sac pour surprendre le spectateur avec ses meurtres, mais également des menaces aussi saisissantes que: ''I'll ram it so far up your ass you'll be farting music for a year!'' en parlant de l'instrument de musique d'un jeune homme. Plus sérieusement, je recommande quand même davantage Duel de Steven Spielberg.


Julien English
2.5/5

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