dimanche 4 août 2013

Resident Evil: Apocalypse (2004, Alexander Witt)

Et voilà. C'est fait. La suite inévitable du film ayant déjà grandement gâché la série de jeux-vidéos du même nom! Alexander Witt à la réalisation? Ça ne me dit pas grand chose, mais si Paul W.S. Anderson peut bien se tenir loin du projet... Oh! Il a été chargé d'écrire le scénario... c'est un bien pour un mal comme on dit. Non, attendez... Il est où le bien dans ce mal??!

Après avoir survécu aux tragiques événements du laboratoire d'Umbrella Corporation, Alice se réveille dans l'hôpital déserté de Raccoon City. En sortant à l'extérieur, ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne se rende compte que toute la ville est désormais infectée par le virus T et que la compagnie Umbrella ne cesse de générer cette apocalypse. Appuyée par une poignée de survivants, Alice découvrira également que sa génétique a été modifiée, lui procurant alors des pouvoirs surhumains.

Here we go. Après la première tentative d'adaptation échouée, Resident Evil: Apocalypse a la prétention de se dire adapter le troisième jeu de la série. C'est ainsi qu'il débute drôlement avec ce qui me semble être trois ouvertures différentes. Pourtant, je n'ai rien à dire jusque là. Rien d'exaltant, assez banal même, mais suffisamment bien pour laisser croire que le divertissement sera plus présent qu'au premier film, où le divertissement lui-même s'était endormi sur mon épaule comme un bébé!

Sienna Guillory fait soudainement son entré en scène. Wow! En partant, cette actrice-là est vraiment cute. En plus de ça, elle incarne l'un des personnages les plus intéressants des jeux-vidéos, soit Jill Valentine, dans son même petit kit bleu! J'adore ce personnage, et je suis content qu'il soit entre de bonnes mains.

Puis, l'avalanche fut.

De l'autre côté de la médaille, on retrouve alors l'un des personnages les moins intéressants de l'histoire du cinéma dans ce qui semble être encore une autre ouverture de film qui commence à peu près où Resident Evil s'était enfin terminé, Alice. Écoutez, la série de films Resident Evil est déjà merdique en soit, mais l'existence d'Alice ne fait définitivement qu'empirer les choses! Le maillon faible d'un maillot faible! W.S. Anderson n'aurait certainement pas dû rembarquer Milla Jovovich dans le projet. Oh, parce qu'en plus de son personnage risible, l'actrice qui rentre dans sa peau est d'une nullité sans fond!

De plus, Alice est devenue une tueuse de zombies déchaînée avec une puissance et une agilité surhumaine. Je trouve l'idée vraiment pitoyable! De toute évidence, ce n'est qu'une façon d'assurer sa survie pendant encore plusieurs suites et pouvoir offrir un paquet de combats contre toute sorte de créatures.

Ainsi donc, l'action commence. Je tiens à préciser l'action, et non l'horreur! À vrai dire, si le premier film avait au moins tenté quelque chose dans son ambiance, il ne reste plus grand chose d'horrifique dans Resident Evil: Apocalypse! Ce qu'on a droit avec cette suite? Des coups de pieds volants, des explosions et des mega ralentis totalement ridicules à n'en plus finir!

Pourtant, la surdose de testostérone pour ce qui aurait dû être un film de zombies angoissant reste tout de même potable... jusqu'à ce qu'Alice débarque random dans l'église en pétant une vitre du deuxième étage en moto avec des guns. In slow-motion, ya' know? C'est à se chier dessus! Heureusement, cette suite a le mérite de mettre en scène des zombies moindrement crédibles. Malheureusement, on n'a toujours pas réalisé qu'une adaptation d'une série de jeux stressante et sanglante comme Resident Evil se méritait un film stressant et sanglant! Bon, Resident Evil: Apocalypse est peut-être stressant, mais pas pour les bonnes raisons. Et pour l'hémoglobine, les fans peuvent aller voir ailleurs, puisqu'il n'y a pas un zombie qui va oser se salir la face dans un intestin ici!

Autrement, Paul W.S. Anderson a beau avoir passé sa caméra à quelqu'un d'autre, Alexander Witt n'offre pas un rendu plus intéressant. La réalisation est tout aussi merdique! Particulièrement pendant les affrontements qui sont affreux à regarder tellement la caméra ne cesse de bouger avec des plans de vue un peu trop douteux! Déjà qu'en partant, les combats sont mauvais en eux-même pour leurs cascades à la The Matrix non-réussit.

D'un point de vue scénaristique, on n'a pas fini de se mordre les doigts. Toujours aussi mince que dans Resident Evil, le scénario n'a absolument rien à présenter. En fait, il a une seule chose à présenter: Nemesis! Sans ce monstre disproportionné, cette suite n'aurait clairement pas pu être. D'une part, l'inclusion de Nemesis tout droit sorti du troisième jeu de la série est une excellente idée pour faire saliver n'importe quel fanatique! D'une autre part, plus terre-à-terre, on se rend compte à quel point ils ont complètement tout foiré son potentiel. Nemesis est seulement utilisé comme une espèce de gimmick pas subtile pour balancer un affrontement final épique... qui ne sera même pas épique en bout de ligne!! C'était juste à ennuyant à regarder!

Vous voulez savoir la meilleure? Ça m'a prit trois visionnements pour voir Resident Evil: Apocalypse au complet et en faire la critique. Les deux premières fois, je me suis endormi avant la fin! Le scénario n'a tellement rien à présenter à part un Nemesis qui fout rien d'autre pendant tout le film que de donner un ou deux coups de poing et tirer un missile que l'histoire ne semble jamais décoller. Ou du moins, elle ne décolle que très tardivement dans le film et ce n'est pas faute de manquer de scènes d'action plates! Puis, le revirement de situation,... Sérieusement. Je veux dire, cette flamme de tendresse qui sommeil en Nemesis... come on! Ça aurait difficilement pu être plus mauvais que ça!

Je ne parle même pas de cette référence directe aux jeux-vidéos où Alice court dans un immeuble pendant qu'elle est bombardée par un hélicoptère et son dropage de gun pour finalement glisser sur le sol et faire exploser les adversaires qui la confrontent. Une scène carrément reprise de l'ouverture de Code Veronica X où Claire Redfield est au centre de l'action. L'une des scènes les plus marquantes de la série de jeux! Cependant, réalisé par Witt et mettant en scène Jovovich, le tout devient simplement banal et la référence est totalement dépouillée de son intérêt.

Son aspect soporifique se dégage également à travers les personnages tellement cons et inintéressants à suivre. À part Jill Valentine que j'ai apprécié à un certain degré et Carlos Oliveira qui sortait malgré tout un peu de nul part simplement pour faire un clin d’œil peu réussit aux jeux, aucun personnage ne se démarque vraiment.

Suite de marde à un film de marde, Resident Evil: Apocalypse n'est que le début d'une (trop) grande aventure dans ce monde excrémental de Paul W.S. Anderson et Milla Jovovich.

Julien English
1/5


*Dans la même série:

Resident Evil (2002, Paul W.S. Anderson)
Resident Evil: Apocalypse (2004, Alexander Witt)
Resident Evil: Extinction (2007, Russell Mulcahy)
Resident Evil: Afterlife (2010, Paul W.S. Anderson)
Resident Evil: Retribution (2012, Paul W.S. Anderson)

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