dimanche 24 novembre 2013

The Mod Squad (1999, Scott Silver)

Vous avez déjà entendu parler de The Mod Squad? Pas moi. Avec des American Pie, The Matrix, Star Wars: Episode I - The Phantom Menace et autres grosses productions, il faut avouer que l'année 1999 n'a pas laissé beaucoup de chances aux essaies à bas budget! À l'allure très cheap et basique, The Mod Squad est sortie sous silence pour une raison bien évidente: c'est effectivement aussi cheap et basique que ça en a l'air!

Adapté de la série télévisée des années 70 du même nom, The Mod Squad suit les péripéties de trois délinquants qui, plutôt que de séjourner en prison, sont engagés par un officier de police pour des petites missions d'infiltration. Lorsque l'officier est assassiné, Julie, Peter et Lincoln sont déterminés à mener leur propre enquête.

The Mod Squad ne s'aide définitivement pas. Déjà que son scénario est plus mince qu'une feuille de papier en partant, il saute en plus des ponts en manquant d'expliquer les seuls éléments qui colorent un tantinet le long-métrage! Ce n'est qu'à mesure que le film avance qu'on fini par comprendre tout le principe de base nécessaire à la bonne compréhension. Pourtant, The Mod Squad n'est pas compliqué pour deux cennes! Certains films usent d'une technique similaire pour ajouter de l'intrigue à leur concept. Malheureusement, le film de Scott Silver n'arrive pas à faire de même. Il réussit seulement à nous faire croire que les scénaristes ont oublié de mentionner les détails importants de leur propre situation initiale!

Inévitablement, peut-être suis-je un peu trop nez-fin, The Mod Squad sent le cinéma des années 90. Mais le mauvais côté primaire et quétaine des années 90! Autant cette époque a été bombardée de grands chefs-d'oeuvre en tous genres, particulièrement dans le drame et le thriller, c'était aussi le temps des panoplies de production de films d'action bâclés offrant la même structure répétitive avec sa touche d'humour qui fait mouche. The Mod Squad est imprégné de cette seconde catégorie risible de la tête aux pieds. Ou plutôt, du début à la fin! Inutile de dire que ce film ne représente en rien la série télévisée qu'il est supposé adapter. Autant dans leur style et dans leur forme, les comparaisons possibles entre les deux sont minimes!

Curieusement, The Mod Squad s'entoure d'un casting assez connu pour une production du genre. Si Claire Danes et Omar Epps sont relativement trop mauvais pour soutenir les rôles principaux, Giovanni Ribisi est vraiment excellent! Josh Brolin est pas mal également, tout comme Dennis Farina.

En bout de ligne, The Mod Squad n'est certainement pas aussi à chier qu'il en avait l'air! Je dirais même que le film se laisse bien regarder pendant une soirée plate où il n'y a rien de bon à la télé et à condition que l'on s'attende à quelque chose des plus basiques. L'action n'est pas toujours bien présentée par Scott Silver, mais quelques scènes peuvent être appréciables à certain degré. Entre autres, celle du car wash vaut la peine d'être vue.

Par contre, si certains passages sont moindrement divertissants, d'autres sont carrément banaux. De façon générale, Silver offre une réalisation trop amateur avec des ralentis très peu maîtrisés et on a parfois droit au repassage d'une même action deux ou trois fois back-to-back, comme si c'était réellement assez épique pour être vu et revu encore. The Mod Squad perd également de son essence en milieu de parcours, s'embarquant dans une sous-intrigue tellement pénible entre les personnages de Claire Danes et Josh Brolin. Puis, après des tentatives de blagues qui font mouche et une histoire romancée, on clos le film aussi banalement qu'on l'a débuté avec une finale très décevante qui n'a rien d'autre à offrir qu'une dose légère d'action n'arrivant même pas à nous faire ressentir un tantinet d'adrénaline!

Sincèrement, The Mod Squad n'est pas aussi merdique que sa pochette de DVD, sa bande-annonce et ses critiques le laissaient présager. Néanmoins, les défauts et les clichés sont percevables à tous bouts de champs en font une oeuvre plus que dispensable. Dans une semaine, j'aurai certainement oublié l'existence de ce film malgré sa présence dans ma collection personnelle.

Julien English
2/5

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