Police Academy (1984, Hugh Wilson)

Il y existe de ces classiques que je ne me tannerai jamais de revoir. Police Academy n'en fait certainement pas partie. Cette comédie se classe plutôt parmi les classiques dont j'ai dû mal à accepter le statut. Non pas que le film soit mauvais, il est même relativement intéressant. Il est juste loin d'être aussi hilarant qu'on le dit!

Reconnaissant une pénurie grandissante d'élèves à l'académie de police, le nouveau maire de la ville accueille tous citoyens désirant devenir officier sans préalable ni examen! C'est ainsi qu'une poignée d'amateurs tous aussi incompétents les uns que les autres se réunissent pour former une nouvelle escouade spéciale.

Police Academy ne perd pas de temps et va droit au but. Dès les premières minutes, on envoie déjà les personnages à l'académie. C'est alors que les blagues commencent de plus en plus à fuser pour le meilleur et pour le pire. Si la nostalgie suffit à charmer certaines personnes, je n'en ressens personnellement pas l'effet. À chacun de mes visionnements, je suis diverti et mes yeux ne quittent pas l'écran. Pourtant, le long-métrage n'est vraiment pas aussi comique qu'il en a l'air!

Police Academy devient plus drôle lorsqu'on embarque pleinement dans l'histoire. Mais même si j'ai souris à quelques passages (entre autres à la tentative de jeter les livres de formation de Barbara par la fenêtre alors qu'elle est fermée), le film de Hugh Wilson joue beaucoup trop dans la facilité! Ainsi, la grosse majorité des blagues est clichée n'arrive pas à toucher sa cible!

Une chose est sûre, le casting est excellent! Parmi la troupe, il est presque impossible de n'accrocher à aucun d'entre eux. D'une façon générale, les acteurs sont relativement satisfaisants. Steve Guttenberg est très bien en Mahoney, alors que Bubba Smith joue un personnage fort attachant. Certains adorent Donovan Scott dans son rôle du gros maladroit, mais je ne l'affectionne pas particulièrement. Je préfère encore Andrew Rubin en faux latino ou David Graf qui est bien amusant! Michael Winslow est probablement un de mes favoris avec ses passes de beatbox et ses imitations de bruits aléatoires pendant tout le film!

Parmi le lot, j'ai péniblement détesté le personnage de G.W. Bailey, mais puisqu'il semble être construit de façon à ce qu'on le déteste, j'imagine que l'acteur à au moins le mérite d'avoir réussit son objectif. Georges Gaynes sera tout de même plus intéressant des chefs de l'académie avec Leslie Easterbrook qui est toute une femme qui se laisse bien désirer!

Malheureusement, Police Academy est nuit par la très mauvaise réalisation de Hugh Wilson. Les transitions sont ridicules, quelques scènes sont inutiles et le reste du travail est seulement banal. Pourtant, ce premier film d'une série à succès malgré ses flops possède un certain charme. Un petit je-ne-sais-quoi qui garde éveillé jusqu'à la fin et diverti un tantinet au passage. De plus, le long-métrage se termine sur une excellente note qui boucle l'histoire sur une touche d'humour facile, mais si bien punchée!

Qu'on aime ou pas Police Academy, on doit reconnaître la grandeur de son influence et son statut culte! Personnellement, je le trouve généralement assez ordinaire, mais je ne refuse pas un visionnement supplémentaire lorsque ce film commence à se faire loin dans ma mémoire.

Julien English

3/5


Dans la même série:

Police Academy (1984, Hugh Wilson)
Police Academy 2: Their First Assignment (1985, Jerry Paris)
Police Academy 3: Back In Training (1986, Jerry Paris)
Police Academy 4: Citizens On Patrol (1987, Jim Drake)
Police Academy 5: Assignment: Miami Beach (1988, Alan Myerson)
Police Academy 6: City Under Siege (1989, Peter Bonerz)
Police Academy 7: Mission To Moscow (1994, Alan Metter)