dimanche 12 janvier 2014

The Cutter (2005, William Tennant)

Après plusieurs années d'absence, le grand Chuck Norris marque finalement son retour au cinéma d'action. Sérieusement, oublions un peu Bells Of Innocence! Ainsi donc, Norris fait surface au grand écran en 2005, et il n'aura suffit que d'un clignement d’œil pour que ce direct-to-DVD passe sous le nez des moins alertes qui auront eu à attendre sept autres années avant de revoir le vedette dans The Expendables 2! Dans un sens, c'est peut-être une bonne chose. Ceux qui ont vu The Cutter à sa sortie sont probablement ceux à qui le film s'adressait le plus.

À la recherche de profit, un criminel dérobe le tombeau d'une momie pour y voler deux pierres précieuses. Pour en augmenter leur valeur, il kidnappe aussi l'un des tailleurs de pierre les plus reconnus, Isaac Teller, afin de l'obliger à les tailler. La nièce d'Isaac se rend rapidement compte de sa disparition et fait alors appel à John Shepherd, un détective privé.

Sans être aussi excellent que les classiques de Chuck Norris, The Cutter rassemble tout de même à peu près tous les clichés et caractéristiques des films de l'acteur. C'est une sorte de best of servant à faire jouir n'importe quel fanatique et lui faire oublier sa longue absence au cinéma. Pari tenu: Norris fait un retour flamboyant!

Effectivement, Chuck Norris est toujours aussi charismatique et il est presque aussi en forme qu'auparavant. Force est d'admettre qu'il n'a certainement plus les capacités physiques qu'il avait dans son jeune temps de The Delta Force ou Missing In Action, mais son vieillissement ne se fait pas trop sentir.

À ses côtés, Joanna Pacula s'en sort plutôt bien, tandis que Bernie Kopell réussit même à nous soutirer une certaine forme de compassion pour son personnage du vieux tailleur de pierre, même si mon choix de vocabulaire est un peu fort. De l'autre côté de la médaille, Daniel Bernhardt interprète un excellent ennemi sans scrupule qu'on aimera détester!

L'erreur ultime du long-métrage est commise par William Tennant. Ce réalisateur essaie d'en faire beaucoup trop et sa caméra stressante est carrément fatigante! Souvent hyper shaky et changeant de plan de vue à chaque seconde, Tennant offre une réalisation exécrable. Pourtant, son jeu de caméra n'était pas aussi mauvais dans Hero And The Terror, sa première collaboration avec Norris en 1988!

Dans un même ordre d'idée, le montage s'avère parfois cabochon. Personnellement, je crois qu'il n'y a rien de pire pour un long-métrage que de repasser constamment des flashback de scènes que l'on vient tout juste de voir il y a quelques minutes. Non seulement c'est inintéressant, mais ça donne l'impression que la progression du film se fait à reculons dans un engrenage sans issue. Aussi, un hommage comme The Cutter, lettre d'amour directement adressée aux fans du genre, aurait clairement dû être prit plus à la légère. Le long-métrage se prend énormément au sérieux et ça fait en sorte que certaines péripéties ont l'air plus ridicules que amusantes. Malgré tout, la touche assez sombre et dramatique de l'histoire est bien appréciée.

Autrement, The Cutter est un gros divertissement qui promet une soirée toute en action! En effet, une confrontation n'attend pas l'autre et les poursuites sont fréquentes! De façon générale, le film est assez prévisible, et je ne crois pas que vous resterez intensément surpris par quoi que ce soit. Cependant, si vous êtes un fanatique dur de Chuck Norris, The Cutter possède son lot d'explosions, de répliques kitsch qui font sourire, des Minivan qui tournent rien que sur une gosse et des impasses comme seul l'acteur sait se déprendre!

Les non-fans, restez méfiants. Ce film n'est possiblement pas pour vous et The Cutter n'est clairement pas le meilleur long-métrage pour s'initier au cinéma de Chuck Norris. Bien loin derrière ses films des années 80, ce retour en force plaira tout de même à tous ceux qui l'attendaient impatiemment.

Julien English
3.5/5

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