dimanche 12 mai 2013

The Fast And The Furious: Tokyo Drift (2006, Justin Lin)

Après les deux premiers volets, je poursuis ma lancée avec ce troisième film! Je me demande comment j'arrive à trouver la motivation pour continuer de regarder ces suites. La qualité était déjà moindre, et pourtant le pire restait à venir avec The Fast And The Furious: Tokyo Drift.

Après une course de voitures illégale causant plusieurs dommages sur un chantier de construction, Sean Boswell se fait arrêter par la police. Ayant déjà des antécédents criminels pour des raisons similaires, l'adolescent de 17 ans est envoyé chez son père, à Tokyo, où une nouvelle vie bien différente de ce qu'il a connue en Californie l'attend.

Time out! Je ne suis pas certain de bien comprendre. Le personnage principal n'a donc même pas encore 18 ans? Je ne sais pas qui s'est chargé d'engager les acteurs de Tokyo Drift, mais il a carrément raté sa cible! À l'époque, Lucas Black était déjà dans la mi-vingtaine et il aurait très bien pu jouer le rôle d'un trentenaire! C'est complètement absurde de lui accorder le rôle d'un mineur! Ce n'est pas non plus comme si Black était un acteur si exceptionnel qu'on ne pouvait pas s'en passer...

Avec Tokyo Drift, la série commence une nouvelle aventure. On oublie Toretto et sa bande pour laisser place à de nouveaux personnages. L'idée n'est pas nécessairement mauvaise. Particulièrement pour quelqu'un comme moi qui passe plus de temps à chier sur le casting de la série plutôt qu'à en apprécier les films. Pourtant, le résultat reste identique. On a seulement droit à une brochette d'acteurs différents plus ou moins talentueux.

D'une part, je préfère voir Lucas Black que Paul Walker dans un rôle principal. Même si sa légitimité dans la peau d'un adolescent est grandement remise en question, il fait quand même un peu moins chier que Walker. De plus, Sung Kang offre une performance correcte. J'irais jusqu'à dire que c'est officiellement le premier acteur que j'apprécie réellement en trois films. Par contre, les autres font relativement durs. Bow Wow n'a aucun talent et sa présence n'est probablement qu'une excuse minable pour jouer ses chansons exécrables pendant quelques scènes. Puis, Nathalie Kelley devrait lâcher sa carrière d'actrice pour se lancer dans le mannequinât. Elle y serait définitivement plus à sa place. Brian Tee, lui, n'en parlons pas. C'est clairement le pire comédien de toute la série entière! Je ne peux même pas croire qu'il ait obtenu un rôle!

Une fois de plus, The Fast And The Furious: Tokyo Drift n'a pas grand chose d'intéressant à montrer à part quelques courses de chars. Tout compte fait, je crois que ça ne s'applique même pas ici. En effet, même les fameuses courses de rue qui ont rendu la série populaire ne représentent aucun intérêt ici. J'ai eu la pénible impression de revoir encore et toujours le même petit bout de scène à répétition. Comme si l'on avait filmé deux ou trois plans de drift un peu random et qu'on ne cessait de les faire jouer sur repeat pendant plusieurs minutes! De plus, Justin Lin nous offre une réalisation très moyenne, rappelant avec dédain la caméra tremblante et agressante de Rob Cohen pour The Fast And The Furious, premier du nom.

Au fond, le seul réel intérêt d'un film comme Tokyo Drift repose sur les belles japonaises qui surplombent quelques scènes. Et je dis ça de façon hyperbolique, puisque ce ne sont pas elles qui empêchent le long-métrage de couler profondément dans la merde!

Fidèle à l'habitude de la série, ce troisième volet ne fait pas abstraction d'un scénario péniblement con. Tokyo Drift, aussi bien que ses deux prédécesseurs, est extrêmement prévisible et baigne dans le ridicule. Cette fois-ci, on a même droit à toutes sortes d'excuses tirées par les cheveux pour amener une certaine intrigue qui n'existe même pas! Par exemple, cette histoire du fils qui se ramasse en prison en Californie pendant que le père vit à Tokyo. Le tout pour trouver une façon d’exiler l'ado de 30 ans au Japon et le faire courser contre des asiatiques. Quelle merveilleuse idée pour faire avancer la série vers des terres inconnues! Si au moins le déroulement de l'histoire était différente de celle de The Fast And The Furious et de sa première suite... On réussit donc à offrir la même marde scénaristique malgré un nouveau concept qui avait la chance d'innover un tantinet!

Pareil pour sa finale. Toujours aussi quétaine! Cependant, bien que je n'apprécie pas nécessairement l'acteur qui en fait partie, il y a un petit clin d’œil intéressant aux premiers films qui permet de relier Tokyo Drift aux deux autres, aussi faible ce lien peut-il être. Ainsi, ce long-métrage n'est pas totalement laissé à lui-même dans son histoire à part. D'ailleurs, le clin d’œil dont il est question est supposé permettre d'inclure efficacement ce film dans la chronologie de la série d'ici les prochaines suites à venir. Reste à voir si le pari sera tenu!

Bref, The Fast And The Furious: Tokyo Drift a essayé de faire différent, ce qui n'était pas une mauvaise idée en soit. Par contre, il n'a réussit que dans son changement drastique d'acteurs et ce n'était pas suffisant. À ce stade-ci, je peux au moins me réjouir qu'il sera difficile de faire pire avec les suites.


Julien English
1/5


*Dans la même série:

The Fast And The Furious (2001, Rob Cohen)
2 Fast 2 Furious (2003, John Singleton)
The Fast And The Furious: Tokyo Drift (2006, Justin Lin)
Fast & Furious (2009, Justin Lin)
Fast Five (2011, Justin Lin)
Fast & Furious 6 (2013, Justin Lin)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire